
Avertissement : les informations données dans ce manuel correspondent au lampemètre que j'ai modifié en 2003. Le manuel utilisateur original est disponible sur internet. Me contacter si vous ne le trouvez pas. Contrairement à l'image ci-dessus, le modèle dont je dispose est un LP10 et non pas un LP5. |
DESCRIPTION DE L'APPAREIL PERLOR LP10
Le lampemètre universel Perlor Radio est composé de deux boîtiers superposés. Le boîtier inférieur comporte :
- le bouton marche / arrêt et un témoin lumineux de marche
- une série de 9 leds (modification 2003, avant, il s'agissait de lampes d'éclairage) destinées à la visualisation des courts-circuits internes.
- une série de 10 contacteurs à 5 positions. Chaque contacteur
est relié à une broche de la lampe à tester :
Fo : masse, 0V filament.
Fi : tension filament chauffage.
Nc : non connecté
Tn : tension normale pour test. Tn est relié au 150V via le milliampèremètre et une résistance de 1500ohms 5W.
Tr : tension réduite pour test. Tr est relié à Tn via une résistance de 10kohms 1W. - un contacteur permettant de faire la mesure des courts-circuits et la mesure du courant de cathode
- un millampèremetre ferromagnétique 50mA (modification 2003 : galvanomètre à cadre mobiles) destiné à la mesure du courant d'anode
- un contacteur destiné à choisir la tension d'alimentation de la lampe à tester
La partie supérieure du boîtier comporte :
- les supports pour différentes lampes
- dix interrupteurs permettant d'isoler indépendamment chaque broche d'une lampe
- et une douille permettant de connecter un câble pour les lampes ayant une "broche" sur leur partie supérieure
Les mesures pouvant être réalisées par l'appareil sont :
- le test des courts-circuits à froid
- la mesure du courant de cathode
- auparavant, la mesure du court-circuit cathode / chauffage après l'essais à chaud
SCHEMAS
Le schéma d'origine de l'appareil est donné ci-dessous :
La modification que j'ai apporté concerne le test en court-circuit. La partie comportant les lampes et le contacteur ont été remplacés selon le schéma suivant :
Légende :
Broche xx : relié à la broche n° xx d'un support de lampe.
Contact xx : relié au sélecteur xx permettant d'associé une broche xx à une tension (chauffage, haute-tension, masse ou rien).
SEL1 : Sélecteur de mesure (court-circuits, essais...). Il comporte deux contacteurs avec 12 positions.
La prochaine modification devrait consister à remplacer la partie "mesure des caractéristiques" par un montage à base de microcontrôleur et affichage numérique. Ce montage est disponible sur internet.
Voir (2013) boutique AUDIO RADIO ELEC sur e-Bay
SECURITE
Le lampemètre LP10 utilise un autotransformateur pour générer les différentes tensions nécessaires à son fonctionnement. Cela signifie que que les broches alimentées des supports de lampes sont reliées directement au secteur. Je ne sais plus si la version d'origine du lampemètre comportait une terre mais pour ma part, j'ai connecté le boitier à la terre.
MISE EN SERVICE
pour utiliser ce lampemètre, il est nécessaire de disposer d'un manuel de description du brochage des lampes à mesurer.
- Mettre le sélecteur de tension sur la tension prévue de chauffage de la lampe à tester.
- Mettre les dix contacteurs sur NC.
- Mettre le sélecteur de mesure sur court-circuit.
- Mettre la lampe dans son support.
- Mettre l'interrupteur marche-arrêt sur marche. La lampe témoin située à gauche du lampemètre doit s'allumer et signifie que le lampemètre est en service.
VERIFICATION DES LAMPES
La vérification des lampes s'effectue en deux temps.
- l'essai mécanique à froid : il permet de vérifier l'état du filament de chauffage et tester la présence ou non de court-circuits internes.
- l'essai électronique : il permet de vérifier le fonctionnement de la lampe.
Remarque importante : l'essai mécanique doit toujours précéder
l'essai électronique et doit se faire à froid.
ESSAI MECANIQUE A FROID
Dans l'essai mécanique à froid, on détecte la présence d'un éventuel court-circuit et la continuité du filament de chauffage. La mesure se fait sous une tension de 12 volts continu. Le courant maximal est limité à 15mA par LED allumée. S'il n'y a pas de court-circuit, le courant est de 0 mA. S'il y a un court-circuit, il sera de l'ordre de 30 mA. Normalement, il n'y a pas de risque pour le filament de chauffage même si sa tension d'alimentation est inférieure à 12 V.
Au départ, le sélecteur de mesure doit être sur "court-circuit" ce qui correspond à la recherche d'un court-circuit entre la broche 1 et les autres broches. Au fur et a mesure que l'on tourne le sélecteur dans le sens des aiguilles d'une montre, on passe aux broches suivantes (2, 3...10).
Fonctionnement pour la broche n° 1 :
La LED n° 1 s'allume. Si une autre LED s'allume, cela signifie :
- soit qu'il y a un court-circuit entre la broche 1 et le n° de broche associé à l'autre LED qui s'allume
- soit que le filament de chauffage se trouve entre la broche 1 et le n° de la broche associée à l'autre LED allumée
Si plusieurs LED s'allument, c'est qu'il y a court-circuit entre les broches correspondantes et/ou filament de chauffage (on vérifie la normalité de ces phénomènes par rapport au câblage de la lampe que l'on observe dans le manuel)
Faire tourner le contacteur vers la gauche pour passer à la broche 2, puis 3... jusqu'à la 10 (pas de LED pour la position 10).
ESSAIS ELECTRONIQUE
Mesure de débit :
Sur le manuel décrivant le brochage de la lampe, repérer les broches du filament de chauffage. Les schémas sont donnés en vue par dessous. Les n° de broches correspondent aux numéros de contacteurs. Si les broches du filament de chauffage sont les 4 et 5, le contacteur 4 sera mis sur Fo et le 5 sur Fi par ou inversement.
Repérer le n° de broche de la cathode. Le contacteur correspondant doit être mis sur Fo.
Repérez les n° de broches pour les grilles et l'anode. Elles doivent être mises sur Tn ou Tr s'il s'agit de lampes détectrices ou des lampes de la série miniature.
Avancer le sélecteur de mesure de deux crans (position 12 du sélecteur).
Si la lampe est bonne, le courant cathodique doit monter en général au delà des 20mA. Sinon, la lampe doit être considérée comme douteuse (sauf pour les diodes où l'on doit voir une déviation du galvanomètre mais pas forcément un courant important).
Mesure isolement cathode :
On peut mesurer l'isolement du filament et de la cathode et ouvrant le circuit cathode (cf interrupteurs). Le courant doit rapidement chuter. Si ce n'est pas le cas, c'est qu'il y a un court-circuit franc (le courant reste constant) ou une mauvaise isolation (le courant baisse mais ne tombe pas à 0).
Mesure grilles :
On peut vérifier que les grilles sont fonctionnelles en branchant l'anode à Fo et en faisant porter les grilles à Tr et Tn : Tn pour la grille à mesurer la plus proche de l'anode (celles qui sont entre cette grille et l'anode sont branchées sur Fo) et Tr pour celle qui est juste avant. Si le galvanomètre de dévie pas, c'est que la grille que l'on mesure (celle qui est à Tn) est défectueuse (coupée...).
Pour mettre fin à la mesure, faire tourner le sélecteur d'un cran dans le sens des aiguilles d'une montre (retour à mesure court-circuit). L'appareil est prêt pour une nouvelle mesure.
Note : un effet non voulu de la modification du lampemètre que j'ai faite est que lors du retour en position 1, on peut parfois voir une autre LED s'allumer pendant quelques temps même si aucun court-circuit n'avait été détecté à froid. Il s'agit généralement de la cathode. Cela signifie qu'il y a un court-circuit à chaud entre la cathode et le filament de chauffage.
NOTES SUR LES MODIFICATIONS
Ce lampemètre a été modifié par rapport à son schéma d'origine car :
- les contacteurs associés aux broches des lampes étaient HS pour la plupart
- le contacteur de mesure était HS
- le galvanomètre était HS
Plus généralement, ce lampemètre est de qualité assez médiocre. De plus, je ne suis pas certain que la méthode de mesure soit sans risques pour les tubes. Si vous avez la possibilité de vous en procurez un, n'hésitez pas à la modifier. La seule chose intéressante dans l'appareil est son transformateur et le coffret avec ses supports.
Les modifications que j'ai apportées sont :
- le remplacement de tous les contacteurs ce qui signifie également, le re-càblage intégral de l'appareil
- le remplacement du vu-mètre et à terme, sa substitution par un afficheur électronique
- le remplacement des lampes par des LED et le changement de la façon de mesurer les court-circuits
Le montage électronique suivant a été réalisé :
- 12 relais alimentés en 12 volts continus permettent d'envoyer, soit la basse tension de mesure des courts-circuits sur les broches des lampes, soit les tensions de fonctionnement de la lampe (chauffage, HT).
- la basse tension est fournie par une alimentation stabilisée (7812).