SABA Stereo Compact 963

Type : Chaine HiFi intégrée Amplificateur / Platine vinyle / Platine cassette / Tuner
Modèle : Stereo Compact 963 / Stereo Studio RPC 963
Année : 1976-1978
Amplificateur, tuner et préamplificateur
Puissance : 2x15W RMS sous 4 ohms
Correcteurs : grave, aigu, volume avec correcteur physiologique, balance
Entrées audio : une auxilliaire / antenne FM 240 ohms / antenne AM
Sorties audio : une sortie ligne / une sortie casque / trois sorties haut-parleur
Commutateurs : Mono-stéréo / magnétophone cassette / disque vinyle / FM (U) / GO (L) / PO (M) /OC (K) / 5 stations préréglées / marche-arrêt AFC / Marche-arrêt général
Indicateurs : Magnétophone / platine / stéréo (tuner) / tuner / puissance signal (tuner)
Autres : Bouton de recherche de station, 5 boutons pour accord présélection FM
Bandes de fréquence du tuner : FM 87,5 à 104MHz, sensibilité de 1,3µV / GO 140 à 360kHz / PO 510 à 1630 kHz / OC 5,9 à 16,5 MHz / Antenne cadre intégrée
Cassette
Distorsion harmonique : <5%
Réponse en fréquence : 40Hz à 10kHz / 40Hz à 12,5kHz (chrome)
Pleurage : +/-0,4%
Vitesse : 4,75cm/s à +/- 2%
Vitesse de rembobinage : 90 secondes pour une cassette C60
Type de cassette : ferrique / chrome (détection automatique)
Filtre : SNL (Saba Noise Limiter)
Entrée : microphone à condensateur
Quotient signal sur bruit : 60dB
Distortion harmonique : < 5%
Vinyle
Type : Perpetum Ebner PE3044
Principe : rotation par moteur asynchrone piloté par la fréquence secteur, transmission par galet
Fonctions : 33/45 tours, Manuelle/automatique, Levier de montée/descente du bras, réglage fin de la vitesse, réglage poids et anti-skating, dispositif optionnel d'alimentation des disques
Cellule et diamant : Shure M75D
INTRODUCTION
Je venais de réparer, voire de restaurer, une petite chaine intégrée Grundig Studio RPC 50 (platine vinyle, tuner et lecteur de cassette) et j’ai été tenté de continuer avec cette chaine Saba Stereo Compact 963 (ou dans le catalogue, Stereo Studio RPC 963) du même genre mais un peu plus haut de gamme.
Cette page comporte deux parties :
- La première fournit un avis sur cette chaine et une comparaison avec la Grundig Studio RPC 50 sur différents plans : qualité de fabrication, performances, avantage et inconvénient.
- La seconde décrit les réparations que j’ai dû faire pour la remettre en état.
À propos, une telle chaine est-elle encore utilisable en 2025, date de la création de cette page ?
Si vous souhaites écouter des cassettes, des disques vinyle, la FM avec un tuner qui s’arrête à 104MHz, que vous avez des enceintes correctes avec un bon rendement, que vous aimez le vintage et surtout, que vous avez de la place, alors pourquoi pas. Mais ne rêvez pas, il vous faudra probablement faire pas mal de réparations, ne serait-ce que pour la sécuriser. Sinon, passez votre chemin.
On trouve le manuel utilisateur et le manuel de service assez facilement sur le net. Si vous ne les trouvez pas, j'ai mis ici une [archive MU] et une [Archive MS].
PRÉSENTATION
Taille
Commençons par le nom : Saba stéréo compact 963. Compacte ? Elle l’est par rapport à d’autres modèles de la marque dans lequel le tuner ne se trouve pas en façade mais à droite du magnétophone. Mais elle reste très grande (63cm x 20cm x 37,5cm) et il vous faudra un meuble conséquent pour la poser quelque part. Autres temps… Ces chaines ont disparu au profit des modèles en racks empilables dont la surface au sol était déterminée essentiellement par la surface occupée par la platine vinyle.
De ce point de vue, la chaine Grundig Studio RPC 50 est beaucoup plus logeable avec ses 15cm de moins.

Sur la paillasse. Il manque le centreur d'origine.

Fonctionnalités
Fonctionnellement, les deux chaines sont très proches. La principale différence vient que sur la chaine Saba, on dispose de stations pré-réglables en FM et d’un indicateur de puissance du signal reçu.
Qualité et Performances
Amplificateur
L’amplificateur est à « l’ancienne mode » mais est tout à fait correct à l’écoute. Il est très proche de celui de la chaine Grundig Studio RPC 50 mais la puissance annoncée est un moins élevée (2x15W RMS contre 2x25W). C’est assez étonnant car l’appareil est dimensionné pour une puissance bien plus élevée sauf évidemment, au niveau de son transformateur d’alimentation.
L'appareil est équipé d'un correcteur physiologique automatique non déconnectable associé au bouton de volume. C'est en général une assez mauvaise idée. Je n'ai pas fait l'essai mais on peut le supprimer en déconnectant les fils R1/3, R1/2, R1/4 et R1/1 qui relient le correcteur au circuit imprimé sur lequel se trouve le potentiomètre de volume. A noter : il y a une erreur sur le schéma à propos de la valeur de C854, marqué 0,1µF au lieu de 47nF.
Tuner
Comme déjà dit, la chaine Saba propose des stations pré-réglables et est d’une conception un peu plus moderne que celle de la chaine Grundig. Par contre, le tuner s’arrête à 104MHz. À l’usage, le tuner du Saba est plus sensible que celui du Grundig.
Platine disque vinyle
La platine disque de la chaine Saba est une Perpetuum-Ebner PE3044 (racheté par Dual. La marque avait disparu mais a repris du service dans les années 2020). Fonctionnellement, elle est assez proche de la Garrard GT12 de la chaine Grundig. Mécaniquement, elle est beaucoup mieux construite : on est clairement un cran au-dessus et on se rapproche des très bonnes platines de l’époque. Après, il faut aimer les entrainements par galet…
La platine cassette
Elle est plus facile à utiliser sur la Saba que sur la Grundig mais surtout, mécaniquement, c’est un peu le jour et la nuit. On a à faire à une très belle fabrication animée par un moteur asynchrone piloté par le secteur qui supprime les aléas du réglage de la vitesse et un électroaimant pour l’arrêt automatique en fin de bande. Elle est censée détecter automatiquement les cassettes au chrome et dispose d’un filtre pour éliminer le bruit sur certaines cassettes. Par contre, pas de Dolby.
Fabrication
Châssis
Sur la Saba, il est tout en plastique renforcé par des éléments métallique alors que sur la Grundig, on un fond en métal. Cependant, la qualité des plastiques utilisés, leur épaisseur très importante et leurs emboitement sont nettement un cran au-dessus de la chaine Grundig.
Électronique
La chaine Grundig fait appel à 4 circuits imprimés reliés entre eux par des nappes munis de connecteurs :
- Répartition alimentation alternatif, fusibles.
- Alimentation continue de puissance, amplificateur, prises.
- Préamplificateur, tuner.
- Magnétophone.
L’ensemble est facile à maintenir.
Sur la chaine Saba, c’est un peu différent. Voici la liste partielle des circuits imprimés :
- Répartition alimentation alternatif, fusibles principaux.
- Grand circuit imprimé faisant les ¾ de l’appareil et comportant les diverses alimentations, les sélecteurs, le tuner, une partie du préamplificateur. Sur ce grand circuit imprimé se connectent 4 autres circuits comportant des circuits HF et le préamplificateur RIAA.
- Magnétophone (2 circuits imprimés).
- Contrôle du volume (un circuit imprimé) et le reste du préamplificateur (un circuit imprimé).
- Deux circuits imprimés comportant les étages finaux des deux amplificateurs.
- Le circuit imprimé d’affichage des fonctions (4 LED).
- Et j’ai dû en oublier.
Bref, il y a beaucoup de circuits imprimés. Cela veut dire beaucoup de connecteurs pour les relier entre eux avec les risques de faux contacts habituels mais l’un dans l’autre, l’électronique des deux chaines est très correcte.
Ci-dessous, quelques vues de l'électronique du Saba.



Conclusion
Cet ensemble est assez sophistiqué dans sa construction mais sa complexité se traduit par une certaine fragilité qui est abordée dans le chapitre sur les réparations. Si vous décidez d’acheter cet appareil d’occasion en 2025, vous devrez probablement faire une révision générale qui implique certaines compétences en mécanique et en électronique. Combiné au fait que l’appareil est plutôt très encombrant, il faudra en plus disposer d’un plan de travail adapté et prendre quelques précautions pour ne pas l’abimer en le réparant.
En bref, si vous n’êtes pas à l’aise avec l’électronique et la mécanique et que vous n’êtes pas outillé en conséquence, vous risquez des désillusions, sauf à l’acheter à quelqu’un qui aura fait cette révision dans les règles de l’art.
Pour ma part, lorsque j’ai acheté cet appareil, il présentait toutes sortes de problèmes dont certains avaient été l’objets de tentatives de réparations qui n’ont fait qu’aggraver la situation et qui m’ont fait perdre pas mal de temps.
RÉPARATIONS ET RÉVISIONS
Je n'ai pas mis beaucoup de photos des réparations. La raison est qu'il y a une page très complète au sujet de cet appareil sur Radiomuseum avec beaucoup de photos. C'est en allemand mais on s'en sort même si on ne connait pas la langue.
La platine
Généralités
La platine est de bonne qualité mais avec 50 ans, une révision complète est indispensable.
Au minimum, il vous faudra tout dégraisser et regraisser. Pour ce faire, j’utilise un dégraissant en bombe de chez Bardhal qui n’abîme pas les matières plastiques et qui est le plus efficace que j’ai trouvé.
Pour le graissage, j’utilise une graisse au lithium. Pour le huilage, j’utilise soit une huile pour moteurs anciens (compatible avec le bronze et le cuivre) soit de l’huile de synthèse pour machine à coudre.

Sélection de vitesse
Le bouton de sélection avait été cassé et recollé (proprement) mais la personne ne l’avait pas remonté correctement ce qui fait que la sélection de vitesse ne fonctionnait plus. La raison vient d’une rondelle sur la face interne qu’il faut repositionner correctement ce qu’elle n’avait pas fait. Il m’a fallu démonter tous le mécanisme et trouver la bonne position pour cette rondelle. J’en ai profité pour tout nettoyer et regraisser.
Le problème du cabochon
En fonctionnement (lecture d’un disque), une bonne platine doit présenter un minimum de frottement, qu’il s’agisse du plateau ou du bras. Mais lorsqu’on a une platine automatique comme celle-là, il faut quand même une tringlerie pour actionner le bras, en particulier pour détecter la fin du disque.
Sur cette platine, cette tringlerie n’agit que pour amener le bras en début de disque et pour détecter qu’il arrive en fin de disque. Lors de la lecture, le bras est complètement libre et le plateau aussi (enfin, pas tout à fait : il reste une tringle entrainée par le bras pour la détection de fin de disque. Ils auraient pu faire mieux très simplement sur ce coup-là).
Cet exploit nécessite quelques acrobaties dont une génère une panne très courante avec le temps sur cette platine : l’usure et/ou la perte d’un petit cabochon (Steuerpimpel) en matière synthétique.
Voici une vue du mécanisme qui actionne le bras.


La pièce 155 peut monter et descendre et se déplacer en rotation. Elle est commandée par un colimaçon entrainé par l’axe de la platine durant les phases de démarrage et d’arrêt. En lecture, ce colimaçon est déconnecté de l’axe.

Pièce 155
Au démarrage, la pièce 155 descend et vient en contact avec un petit cabochon solidaire du bras. Elle se déplace ensuite vers la gauche, entrainant le cabochon (et le bras) grâce à une certaine rugosité au niveau du point de contact.
Une fois le bras positionné pour la lecture, la pièce 155 remonte, libérant le bras.
En fin de disque, un mouvement similaire de cette pièce ramène le bras dans sa position de repos.
La panne habituelle est la disparition de ce cabochon qui se désagrège avec le temps. La platine continuera de fonctionner mais pas les automatismes.
Le cabochon fait quelques millimètres de haut et est collé sur un axe d’environ 2mm monté sur ressort. Le ressort permet au cabochon de créer une certaine pression sur la pièce 155 (et gérer une éventuelle usure de ce cabochon).
Pour la matière, un morceau de plastique convient. On peut aussi mettre du silicone ou du caoutchouc. Le point important est que le cabochon puisse être collé sur l’axe ce qui est plus ou moins facile à faire selon la matière.
Pour installer le nouveau cabochon, retirez le circlip 149 et l’axe qu’il retient ce qui permet de sortir la pièce 155 et d’avoir accès à l’axe sur lequel vous mettez le cabochon.
Si vous le collez, attention qu’il n’y ait pas de colle qui coule et bloque le mécanisme de l’axe.
Le cabochon que j’ai utilisé vient d’une protection des clous pour des patins de chaises destinés à être cloués ! J’ai un peu agrandi le trou et je l’ai coupé pour qu’il fasse entre 4 et 5mm avec un fond qui doit faire environ 1 ou 2mm d’épaisseur.
Il faut trouver la bonne longueur :
- Trop grand, il va forcer sur la pièce 155 avec comme résultat que le bras ne pourra pas se bloquer sur la pièce qui limite sa rotation pour des tailles de disque de 33 et 45 tours. En effet, il est prévu que manuellement, vous puissiez forcer la position du bras à une autre position qu’en début de disque. La pièce qui limite la rotation du bras ne doit donc pas bloquer le bras mais s’effacer lorsque la pression devient plus élevée qu’une certaine valeur.
- Trop petit, il risque de ne pas tenir sur sa tige ou ne pas être entrainé par la pièce 155.

Cabochon
Magnétophone
Je n’ai quasiment rien eu à faire sur cette platine : dégraissage, graissage, huilage, changement des courroies. Elle fonctionne parfaitement sur les fonctions testées (je n’ai pas testé la détection automatique des cassettes au chrome ni l’enregistrement) : ça change de la platine cassette du Grundig Studio RPC 50.
Dans le quasiment, j’ai quand même eu un point à réviser : en rebobinage, l’entrainement de la cassette (deux roues en friction) à tendance à patiner. Pour y accéder et nettoyer, il faut démonter le support de la cassette. Et là, j’ai constaté que l’ancien propriétaire avait dû tenter le démontage avec comme résultat qu’il a détruit toutes les têtes de vis (4). J’ai pu les dévisser avec une petite pince étau (pas facile car pas très accessible) et évidemment, j’ai changé les vis au remontage (c’est du 2,5mm). J’ai ensuite nettoyé les galets à l’alcool et depuis, ça fonctionne presque bien. Il faudrait compléter par un traitement visant à améliorer l’adhérence des galets mais je n’ai pas.



Tuner
La principale panne était mécanique : axe du condensateur variable grippé. Et malheureusement, il a fait l’objet d’une tentative de réparation assez catastrophique.
L’axe du CV est actionné par l’habituelle poulie sur laquelle le fil qui entraine l’aiguille vient s’enrouler. Il est assez facilement accessible mais apparemment, pas suffisamment pour celui qui est passé avant moi et qui a cassé un morceau sur le côté inférieur du chassis pour y accéder. Heureusement, ce morceau n’est pas visible lorsqu’on remet la partie supérieure du chassis en place.
Ensuite, il s’est escrimé pour retirer la poulie d’entrainement dont il a cassé un morceau (recollé). Puis, il a dû tenter de faire tourner l’axe avec une pince ce qui fait qu’il l’a abimé sans régler le problème.
De mon côté, après avoir retiré la poulie, j’ai chauffé l’axe pour ramollir la graisse séchée, j’ai dégraissé les parties mobiles puis j’ai injecté un peu de WD40 dans le regard (qu’il a fallu déboucher) du corps du CV par lequel passe l’axe.
J’ai rétabli les contacts du CV avec du KF-F2, mis de l’huile sur les roulements de la partie mobile, graissé le démultiplicateur qui se trouve dans le CV et mis de l’huile sur l’axe. En fonctionnement normal, l’effort pour faire tourner le CV est très faible.
Marche-Arrêt
Un problème qui semble chronique sur cet appareil vient de l’interrupteur marche-arrêt. Le problème est décrit sur Radiomuseum
Dans mon cas, l’interrupteur était bloqué en position marche. Un ancien propriétaire avait donc complété cet interrupteur par un autre sur la face arrière de l’appareil (d’où, un trou pour loger cet interrupteur).
Le site précédemment mentionné décrit comment démonter cet interrupteur. Pour faciliter le travail de réparation, il faut dessouder les 4 fils qui y arrivent. Il y a ensuite une lamelle ressort qui retient le corps de l’interrupteur par-dessous (2 clips), le corps de l’interrupteur comportant lui-même 4 clips qui viennent se bloquer sur une petite plaque en bakélite.
Ensuite, il faut retirer la plaque en bakélite qui se trouve au-dessus de l’interrupteur et pour cela, il faut faire sauter le xxxx en plastique qui la retient au corps.
Dans mon cas, les contacts étaient en parfait état. Par contre, l’intérieur de l’interrupteur était rempli d’une sorte de poussière bizarre qui bloquait tout le mouvement. Il faut retirer les différents éléments qui se trouvent à l’intérieur de l’interrupteur (attention, il y a un petit ressort planqué), tout nettoyer, regraisser les partie mobiles puis remonter le tout.
Il est inutile de tenter de recréer la soudure plastique ou de coller la plaquette en bakélite sur son support : les picots sur lesquels se soudent les fils du secteur suffisent à retenir cette plaquette.
Note : le mécanisme de l’interrupteur utilise aussi petite plaque en bakélite fine qui n’est pas décrite sur le site susmentionné. Son rôle est obscur. J’indique la façon dont selon moi, elle doit être remise en place. Le « selon moi » vient du fait que cette plaquette est quasiment invisible lors du démontage de l’interrupteur et que lorsque vous la voyez, il est trop tard, elle a quitté son emplacement et se ballade un peu n’importe où. On ne la voit pas sur la photo mais sa position est signalée par la flêche en rouge. On ne peut pas se tromper en la mettant car il y a les passages pour les clips du corps de l'interrupteur.
J’ai donc remis l’interrupteur en fonction et supprimé la liaison avec celui avait été rajouté à l’arrière. Mais j’ai conservé cet interrupteur pour la raison suivante :
- Dans certaines circonstances, on peut entendre un bruit à 100Hz que l’on supprime aisément en mettant la masse à la terre. Cela suppose de changer le câble secteur bipolaire pour un câble secteur avec terre ce que j’ai fait.
- Mais il faut aussi pouvoir déconnecter cette mise à la terre si l’on branche un autre appareil (ordinateur par exemple) dont la masse est déjà à la terre afin de ne pas créer de boucle de masse. L’interrupteur en face arrière sert désormais à cela.
Potentiomètres
Comme sur le site déjà mentionné, j’ai eu un problème avec un des potentiomètre linéaire, celui de la balance : le curseur n’était plus fixé sur son chariot coulissant.
J’ai récupéré deux petits vis de 0,4mm (on peut aller jusqu’à 0,5mm) pour refixer ce curseur sur son chariot ce qui a réglé le problème. Évidemment, il faut dessouder ce potentiomètre, le démonter, le nettoyer, réparer et remonter le tout.


Amplificateur
Avant de brancher les enceintes, j’ai testé l’amplificateur sur une charge résistive. Il n’y avait pas de souci apparent sauf qu’en fait, j’ai dû ne tester qu’une voie car l’autre ne fonctionnait pas.
Lors des essais en réel, je n’avais donc de son que sur une enceinte : le fusible de la partie puissance était fondu. J’ai craint un moment que les transistors aient dégagé mais non, pour une fois, le fusible s’est déclenché avant que les transistors ne rendent l’âme.
La cause ? Le condensateur de sortie était en court-circuit. Quelque chose me dit que la panne datait d’avant mon intervention car une patte de ce condensateur était déformée et lorsque j’ai voulu la dessouder, en fait, elle s’est détachée toute seule du trou du circuit imprimé.
Encore une fois, il y a probablement eu une tentative de réparation précédente qui n’a pas abouti.
Du coup, j’ai changé les deux condensateurs de sortie (2200µF 40V ou plus) et celui de l’alimentation de puissance (3300 µF 50V ou plus).
A noter que sur mon ampli, les transistors de puissance ne sont pas des TIP130/135 mais des BDX53/54 qui semblent être d'origine.
Alimentation
Une partie de cette alimentation est faite à l’ancienne avec des résistances chutrices prise sur une prise 117V du transformateur et des diodes zener. Pas terrible.
Je conseille fortement de changer les condensateurs de filtrage de cette partie de l’alimentation (15µF 250V) car s’ils défaillent, il y a un risque de détruire le transformateur. Enfin, un risque limité cependant car il y a un nombre impressionnant de fusibles sur cet appareil :
- Un fusible sur le secteur (630mA temporisé).
- Un fusible sur l’alimentation des lampes (630mA temporisé).
- Deux fusibles sur les alimentations basse-tension 15V, 20V, 29,5V et 30V et 117V des moteurs de la platine et du magnétophone (63mA temporisé, 50mA temporisé).
- Un fusible sur l’alimentation basse tension de puissance (36V, en fait 39V mesuré) et une alimentation auxiliaire associée de 20V et 15V (2,5A temporisé).
- Un fusible dédiée à l’alimentation auxiliaire précédente de 20V et 15V (200mA temporisé).
- Deux fusible pour les sorties HP (un par voie) (1,25A temporisé).
Donc, 8 fusibles si je n’en ai pas oublié.
Pont de diode de l’alimentation de puissance : je le trouve dimensionné un peu juste (4A pour 2,5A selon le fusible). On peut envisager de le changer mais ce n’est pas une obligation. Par contre, si vous changez le condensateur de filtrage de l’alimentation de puissance, ne surtout pas mettre un condensateur de 10000µF ou plus comme c’est la mode aujourd’hui : la spécification du pont indique qu’il ne faut pas dépasser 4700µF.
Connecteurs
Je conseille de retirer tous les connecteurs (y compris ceux associés aux cartes enfichables) pour vérifier s’il n’y a pas de mauvais contacts ou d’oxydation. Sur un des connecteurs, j’ai eu la mauvaise surprise de voir un début d’oxydation, probablement provoqué par un mauvais contact. J’ai nettoyé et tout est rentré dans l’ordre.
CONCLUSION
La fabrication est de qualité et les performances sont très correctes.
La platine vinyle une fois révisée fonctionne très bien mais il vous faudra un disque stroboscopique pour régler la vitesse puisqu’elle est réglable (ça s’imprime sur un bout de papier).
La platine cassette fonctionne très bien une fois révisée mais il faudra vous passer de Dolby.
Le tuner s’arrête à 104MHz au lieu de 108Mz aujourd’hui. Il dispose d’un contrôle automatique de fréquence commutable et est très sensible. Sur le Grundig, j’avais du mal a bien recevoir la FM dans mon atelier. Avec cet appareil, je n’ai eu aucun problème pour recevoir plusieurs stations en stéréophonie.
Bref, il s’agit d’un très bon appareil qui ne convaincra certes pas les audio-idiotphiles qui satisfera probablement la majorité des autres. De toute façon, en HiFi, le problème vient plus des enceintes et des oreilles que de l’amplificateur. A propos d’enceintes, vous aurez intérêt privilégier des modèles a haut-rendement. Pour les oreilles, malheureusement…
Par contre, l’appareil est lourd et prend beaucoup plus de place en surface au sol qu’une chaîne a éléments séparés.
Cet appareil a eu un grand-frère (modèle 1063) qui se présente sous la même forme mais qui est équipée d’une platine Dual (proche de la PE3044) et surtout, qui annonce une puissance de sortie bien supérieure (2x30W RMS). Autre avantage, son contrôle et les correcteurs ne font pas appel à des potentiomètres linéaires mais rotatifs bien moins fragile.
novembre 2025




