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MONTRES

Seiko Kinetic, mouvement 5M63A

Cette Seiko Kinetic présentait les symptômes d’une batterie malade : elle s’arrêtait ou dans le meilleur des cas, l’aiguille des secondes avançait avec un pas de 2 secondes.

Le remplacement de la batterie a réglé le problème. Les photos montrent donnent une idée sur la façon de procéder.

Commentaire : Seiko est une entreprise très novatrice. La Seiko Kinetic permet en théorie de disposer d’une montre ayant la précision de l’électronique tout en supprimant le changement périodique de la pile. Le remontage se fait comme dans une montre mécanique automatique classique sans que dans le cas de la Kinetic, le rotor actionne une dynamo qui recharge la batterie (ou le super condensateur).

Manque de chance, la batterie se dégrade et il faut la changer de temps en temps. Du coup, on ne voit pas très bien l’intérêt par rapport à une montre disposant d’une simple pile : certaines ont une autonomie de plus de 10 ans ce qui n’est pas loin de la durée de vie de la batterie de la Seiko Kinetic.

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Seiko Kinetic en cours de révision

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Seiko Kinetic en cours de révision

Universal Polerouter

Un ami avait récupéré une montre de son beau-père. Cette montre, m’a-t-il dit, avait été gagné dans une foire ou une tombola. Sachant que je m’intéressais à l’horlogerie, il me l’avait donnée en me disant que je pouvais en faire ce que je voulais.

Je ne connaissais pas les montres Universal PoleRouter à l’époque mais en l’ouvrant, je me suis aperçu que je n’avais pas à faire à une montre de pacotille. Mécanisme à micro-rotor, plaquage or épais, belle finition. Je me suis renseigné et effectivement, il s’agit d’une montre assez recherchée.

Je me suis contenté de faire un nettoyage superficiel et je la lui ai rendue en lui conseillant de s’adresser à un vrai horloger : cette montre le méritait !

Manque de chance, l’horloger spécialisé dans la restauration et le nettoyage des montres que m’avait conseillé mon propre horloger n’a pas voulu intervenir. Il a conseillé à mon ami à l’envoyer en Suisse chez le fabricant Universal Genève.

De ce que j’ai vu, la montre avait été révisée au moins une fois en 1978. En 2019, au chronocomparateur, elle affichait une grande stabilité et une précision de quelques secondes par jour, sans que je fasse un quelconque réglage.

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Universal Polerouter

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Universal Polerouter

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Universal Polerouter en cours de révision

Seiko 5 Indienne 6349A

Je souhaitais savoir ce qu’avaient dans le ventre les Seiko 5 en provenance d’Indes que l’on peut trouver pour quelques euros, port compris (ici, 23,70€). En plus, je n’avais pas de montres dorées (je n’ose pas dire « plaquée or ») ce qui me permettait de faire d’une pierre deux coups sans trop de risques.

Le vendeur indiquait que le bracelet était neuf ainsi que le verre.

J’ai reçu la montre quelques semaines après l’avoir commandée, dans un emballage très correct. Quelques mouvements de va et vient et la montre a démarré. Je l’ai porté la journée (mais sans trop bouger). Elle s’est arrêtée la nuit. Normal.

Quelques observations : le boitier de la montre semble neuf, sauf le fond, un peu abimé, qui par ailleurs ne correspond pas à celui de la photo visible sur le site.

Le verre est neuf. Mais en l’observant d’un peu plus près, on peut apercevoir quelques ébarbures de matières plastiques. Il s’agit d’un verre plastique (acrylique) plat qui imite (pas mal) le verre saphir. Mais ce n’est pas ce que l’on trouve habituellement sur une Seiko japonaise.

Le bracelet doré semble neuf mais est vraiment cheap. On a l’impression que rien qu’en le regardant un peu trop intensément, la dorure va se barrer ! Pas grave. Sur une montre comme ça, mieux vaut un classique bracelet en cuir .

Au démontage, on constate qu’il n’y a pas de joint d’étanchéité. Par contre, on a un bout de tissus graisseux enroulé dans le canon par lequel passe la tige du remontoir. Pourquoi pas…

Les aiguilles font croire qu’elles sont fluorescentes. Mais juste croire.

Le mécanisme a tout du Seiko. Il est un peu usagé (c’est une montre d’occasion) et a des traces d’usure par endroit (ça, c’est moins normal) qui font apparaitre la base métal de l’ébauche qui semble être du laiton.

La photo indique un mécanisme 6319. Le produit reçu a un mécanisme 6349A, typique semble-t-il des productions indiennes.

Le rotor a un léger jeu comme sur beaucoup de Seiko ancienne, sans que cela remette en cause le fonctionnement du remontage.

Au chronocomparateur, la montre fonctionne remarquablement bien (bonne stabilité, bonne régularité). Elle accuse une avance de 40 secondes par jours ce qui n’est pas énorme. On doit pouvoir faire mieux mais je n’ai pas cherché à améliorer le réglage.

Au fait, est-ce un Seiko ou une contrefaçon ? Il s’agit probablement d’une Seiko produite sous licence. On trouve aussi des Citizen sous licence produites par HMT.

En résumé : montre bas de gamme mais qui fonctionne et qui fait illusion.

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Seiko 5, boitier, photo du site de vente

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Seiko 5, boitier réel vide

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Seiko 5, dos, photo du site de vente

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Seiko 5, dos réel

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Seiko 5, mécanisme, photo du site de vente

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Seiko 5, mécanisme réel.
On voit des petites ébarbures de métal doré sur le plastique à gauche

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Seiko 5, mécanisme réel

Seiko 7T62 titane

Je n'ai pas grand chose à dire de cette Seiko à quartz achetée sur ebay. Elle est légère, en très bon état, fonctionne parfaitement à part l'alarme qui est très peu audible et je la trouve élégante. Par ailleurs, sa taille reste raisonnable (40mm de diamètre hors couronne).

Habituellement, je n'aime pas trop les montres à quartz mais là, j'ai craqué.

Les photos proviennent du site de vente. Je l'ai nettoyée (boitier, bracelet, mécanisme) mais je n'ai pas pris de photos.

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Seiko Chronograph Titanium 7T62 0BF0

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Seiko Chronograph Titanium 7T62 0BF0

Seiko 7T32 (1)

J'avais acheté sur e-bay cette jolie Seiko 7T32 avec mouvement HS. HS, il l'était ! Je ne sais pas s'ils ont mis du 220V dedans mais le circuit imprimé était grillé par endroit, je ne parle pas du circuit intégré pas joli à voir et toutes les bobines étaient mortes.

J'ai fini par trouver une Pulsar pas très jolie mais à un prix correct dont le mouvement a servi à réparer cette Seiko. Après pas mal de manipulations, aidées par le fait que j'avais deux mouvements pour faire des comparaisons, la Seiko d'origine refonctionne. Diamètre, 38mm.

Si vous avez des interventions à faire sur cette montre, je vous conseille cette video sur Youtube.

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Seiko Chronograph 7T32, électronique HS

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Face avant

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Coté

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Arrière

Seiko 7T32 (2)

J'avais acheté par erreur sur e-bay cette jolie Seiko 7T32 avec mouvement ayant un défaut. En fait, ce qui m'intéressait (mais sans plus), c'était le cadran avec son télémètre. Comme personne n'a surenchérit (de mémoire, 12€ hors frais de ports), je me suis donc retrouvé avec une 7T32 de plus.

Le défaut était un blocage de l'aiguille des heures au moment du changement de date. Après démontage (et nettoyage), j'ai remarqué que la roue d'entrainement des heures était usée (dents abimées) à un endroit. J'ai supposé, que la roue était en partie bloquée par le mécanisme de passage de date ce qui fait que le pignon d'entrainement de la roue des heures forçait et avait fini par l'user. J'ai changé cette roue, réglé le problème du passage de date et la montre refonctionne.

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Seiko Chronograph 7T32

Eterna-Matic Centenaire

Cette montre Eterna-Matic Centenaire a été offerte à mon grand-père pour son départ à la retraite du Comptoir Lyon-Alemand-Louyot en 1965.Vers 2014, j'ai décidé de la faire réviser et je l'ai apportée à l'horloger de la ville où j'habitais en 2013. Il a mis 2 ans avant de me la rendre. Régulièrement, j'allais lui rendre visite et il me la promettait pour la semaine suivante, jusqu'au jour où il a tenu parole. Il me l'a même montré complètement démontée et j'avoue à cette époque que j'étais un peu inquiet de la tournure que prenait cette opération.

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Cette opération a eu plusieurs conséquences :

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Eterna Centenaire, avant, après.

Omega Seamaster Deville calibre 560

Très belle montre mais j'ai beaucoup peiné durant sa révision... L'aiguille des minutes frottait sur un des inserts. J'ai donc tout démonté (pas facile sur cette montre qui s'ouvre par le dessus), j'en ai profité pour nettoyer le mécanisme (très beau) et j'ai essayé de recoller les inserts récalcitrants mais le résultat n'est pas très concluant. Enfin, elle fonctionne et je peux la rendre à son propriétaire.

Ce qui est curieux, c'est le nombre de rayures à l'intérieur. Je suppose qu'elle a été démontée par quelqu'un auparavant.

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Omega Seamaster Deville

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Omega Seamaster Deville

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Omega Seamaster Deville

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Omega Seamaster Deville

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Omega Seamaster Deville

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Omega Seamaster Deville

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Omega Seamaster Deville

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Omega Seamaster Deville

Vostok Commandant manuelle

Montre « Восток командирские » (Vostok, Commandant) de l'époque de l'union Soviétique. Elle m'avait été prêtée pour réparation, mécanisme bloqué. En fait, il n'y avait pas grand chose : la vis du rochet s'était dévissée. J'en ai profité pour faire une petite révision et un réglage. La montre s'avère très précises.

Par contre, le cadran peint était devenu poisseux. J'ai été obligé de le changer ce qui explique le « СДЕПАНО В РОССИИ » (fait en Russie).

Pour le reste, boitier laiton chromé (en bon état), verre acrylique, heure, minute, seconde, date, aiguilles lumineuses (enfin, celles-là, plus trop).

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Vostok Commandant

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Vostok Commandant
ВОДОНЕПРОНИЦАЕМЫЕ (étanche)

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Vostok Commandant

Bell & Ross BR01 (contrefaçon)

J'ai eu (en 2020) cette contrefaçon de Bell & Ross BR01 automatique à réparer. Une occasion pour voir ce qui se cache dans ce type de montre.

Les symptômes étaient les suivants : montre arrêtée avec ressort remonté à fond. Lorsqu'on secouait la montre, on entendait le rotor tourner assez longtemps, comme s'il tournait dans le vide.

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Je ne sais pas si les vrai Bell & Ross sont luminescentes mais pour ce qui est de celle là, ce n'est pas le cas.

L'aspect extérieur est plutôt propre. On note toutefois un problème de finition : la vis située sur le dos du boitier est légèrement de travers. Cette vis une fois ôtée permet d'accéder au mécanisme de déblocage du remontoir.

Autre anomalie, sur une vrai Bell & Ross, le bracelet se démonte en dévissant des vis à 6 pans située de part et d'autre des cornes, comme indiqué d'ailleurs sur le fond du boitier. Dans le cas présent, il s'agit de vis à têtes fendues... Enfin, de fausses vis fendues, juste pour le décor. Le bracelet est simplement tenu par les habituelles tiges à ressorts.

Une autre anecdote à ce propos : peut être avez vous remarqué les vis qui se trouvent en haut et en bas du cadran et qui sont censées le fixer quelques part. Et bien, ces vis sont des fakes. Il s'agit de deux petits morceaux de plastique en demi-lune qui sont collés en vis-a-vis sur le cadran pour faire croire à la présence d'une tête de vis (et qui se décollent, c'est comme ça que je m'en suis aperçu).

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L'ouverture du boitier se fait par la face avant. Quatre vis doivent être dévissées pour désolidariser la lunette. Surprise : alors que je m'attendais à ce que les vis soient très serrées, je n'ai eu aucun problème. Je suppose que la montre avait déjà été démontée.

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Intérieur du boitier sans son mécanisme. On note la présence de traces autour de la vis.
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Le cadran que je n'ai pas démonté.

Comme déjà dit, le remontoir peut être débloqué en appuyant sur le poussoir de déblocage qui se situe à la verticale de la vis située derrière le boitier.

Le mouvement de la montre ne comporte aucune indication. Après quelques recherches, il apparait qu'il s'agit d'un mécanisme chinois DG3836 de Mingzhu (qui doit pouvoir être remplacé par un ST1655 de Seagull) et que l'on peut trouver pour une quarantaine d'euros sur e-bay.

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Rotor démonté.

Surprise en démontant le pont d'engrenages, des morceaux de métal étaient collés sur la roue d'échappement... Encore un problème de finition ?

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Pont d'engrenage démonté.

Après un premier démontage des engrenages, n'ayant rien trouvé de particulier, j'ai remonté le tout. Mais le montre refusait toujours de fonctionner.

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Pont d'engrenage démonté.

J'ai testé les diverses fonctions séparément : échappement, remontage, transmission du barillet. C'est dans cette partie que semblait se situer le problème.

En remontant la montre (après huilage de l'axe du barillet et vérification du fonctionnement) j'ai constaté que le système de remontage automatique fonctionnait mal et que le rochet était abimé. Par chance, je disposais d'un mécanisme DG2813 neuf dont je n'avais pas l'usage. J'ai donc récupéré une roue à cliquet ainsi qu'un rochet et j'en ai profité pour mettre d'autres rouages neufs.

Au chronocomparateur (PC-RM1 et PC-RM2 dans un premier temps puis PC-RM3 et PC-RM2), elle accuse une avance moyenne d'environ 50 secondes par jour que j'ai ramené sans trop de problèmes moins de 10 secondes.

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Avec PC-RM1 et PC-RM2.
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Avec PC-RM3 et PC-RM2.

Quelques temps après, la montre s'est de nouveau arrêtée. Il était possible de la faire repartir en aidant le barillet mais elle s'arrêtait quelques heures plus tard, avec une grande constance !

Etant donné le symptome, j'ai cherché un point dur du côté des pièces qui tournent lentement, les seules qui pourraient justifier d'une telle régularité (barillet, première engrenage en sortie de barillet).

J'ai du démonter et remonter cette montre quatre ou cinq fois sans rien trouver d'anormal sauf peut-être un point dur au niveau du barillet. A chaque fois, la montre finissait par s'arrêter après quelques heures de fonctionnement.

J'abrège. Chez moi, la montre fonctionnait. Je l’ai rendu à son propriétaire qui l'a porté quelques jours et qui m'a indiqué qu'elle s'arrêtait de nouveau. Il me l’a donnée pour que je puisse m’amuser avec. J’ai donc décidé de la démonter et nettoyer complètement. Je vous laisse admirer la « qualité » de l’usinage ! Pas étonnant qu’il y ait des problèmes.

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Partie DG2813 de la montre.
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Platine DG3836 de la montre.
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Platine DG3836 nue.

Après remontage (et huilage), la montre est repartie… et s’est arrêtée de nouveau. Cette fois, j’ai pu trouver un coupable potentiel : la montre fonctionnait lorsque l’axe des heures n’était pas monté et s’arrêtait au bout de quelques temps lorsque je le remettais en place.

J’ai peaufiné le nettoyage et le huilage sur cette partie et au moment où j’écris, la montre entièrement remontée fonctionne sans s’arrêter. Mais étant donné les épisodes précédents, ce n’est pas une garantie…

Moralité : ces mécanismes sont vraiment mal usinés et il est très désagréable d’avoir à intervenir dessus.

Gousset Albion

Montre bas de gamme « récente » que l'on m'a demandé de réviser.

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Boitier en métal doré, cadran en plastique, fond clipsé. Lorsque je l'ai récupérée, elle était bloquée mais il n'y avait pas de casse apparente. Par contre, l'état de certaines têtes de vis me laisse à penser qu'il y a eu une précédente intervention.

Le mouvement est un CRC860 (français il me semble) avec échappement de type « pin lever » (je n'aime pas trop).

Après démontage, nettoyage, huilage, elle est repartie, au début un peu laborieursement, puis après une nouvelle intervention, correctement. Au chronocomparateur, elle affiche un décalage de 20 secondes par jour. J'ai préféré ne pas insister...

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